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jeudi 13 octobre 2016

Coucou !

Je bouge beaucoup depuis quelques mois, je vais ici, puis là, je lis un peu, beaucoup, ça dépend des fois. Mais aujourd'hui, j'ai eu envie d'être. Pour la suite... on verra ! :)

samedi 7 mai 2016

Une nouvelle venue chez les merveilleuses écrivaines

Je reprends aujourd'hui cet article publié il y a quelques temps afin d'y ajouter un nom : Amanda Coplin.

Je viens de terminer son livre, son premier : L'homme du verger. Je débute cette mise à jour par la photo de cette écrivaine, car c'est en effet la première chose que j'ai cherché au moment d'écrire ce billet. J'étais curieuse de connaître son âge. Amanda Coplin a 34 ans. Tant de maturité dans un premier roman, aussi bien sur le plan de l'écriture que du propos, et qui plus est d'une si jeune femme est tout simplement hallucinant, un talent hors du commun, rare. 

J'ai souvent pensé à Barbara Kingsolver lors de ma lecture, en raison de l'intensité des mots, mais Amanda Coplin a son style bien à elle, sa propre identité.

L'identité, c'est justement le thème central de son livre : comment se définir ? quelle part de notre personnalité nous appartient ? quelle part dépend des autres ? les liens du sang sont-ils plus forts que tout ? sommes-nous les gens qui comptent pour celles et ceux qui déterminent le cours de notre vie ? que faire du passé qui ne veut pas se laisser oublier ? 

Ajoutons à cela les violences sexuelles sur des enfants (sujet qui me parle personnellement), les chevaux (une de mes grandes passions), le travail de la terre, et une époque où tout allait plus lentement que maintenant (fin du 19e siècle/début du 20e siècle) et me voici comblée.

 Elle aurait offert à Della ces heures où le temps était clément, elle lui aurait offert les odeurs de terre, de soleil et de pin, la liberté qu'on ressent en sachant qu'on est le seul être humain à des kilomètres à la ronde, la liberté de chanter, de parler tout haut, de rire et, bien sûr, si le besoin s'en faisait sentir - mais c'était rare -, la liberté de pleurer.

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Il existe des plumes : efficaces, agréables, évocatrices, empreintes de poésies, touchantes, ciselées, ...

Les contenus de nos lectures peuvent nous : émouvoir, bouleverser, amuser, divertir, amener à réfléchir, transformer, marquer, permettre de nous évader, informer, ...

Et il arrive que tout ceci se retrouve dans le même livre, de la même personne, parfaitement équilibré, idéalement structuré.

La magie opère et l'on sait alors que l'on se trouve en présence d'une grande écrivaine.

Trois noms me viennent tout de suite à l'esprit, trois femmes rencontrées il y a quelques années, quelques mois ou seulement quelques jours. 

Ce sont les miennes et bien sûr ceci en exclut beaucoup d'autres que je ne relègue nullement au second plan, c'est juste que ces trois-ci sont celles à qui j'ai envie de rendre hommage aujourd'hui, celles dont les mots ont le pouvoir de faire de moi une meilleure personne. 


Merci Mesdames 


 

http://austintoutvabien.overblog.com/2014/04/vent-d-est-vent-d-ouest-de-pearl-buck.html 

 http://leslecturesdua.blogspot.ca/2015/12/les-ecrivains-sont-des-profs-en-mieux.html






dimanche 3 avril 2016

Voyage dans le monde de Robert Lalonde

Une longue période s'est écoulée depuis mon dernier billet (et je m'en excuse); j'étais partie faire le tour du monde aux côtés de Robert Lalonde. Enfin, disons plutôt que c'est Robert Lalonde qui m'a indiqué l'itinéraire à suivre. Ensuite... ma vie de lectrice a suivi son cours... pour revenir après de multiples aventures à cet écrivain dont l'univers est proche du mien par de multiples aspects et que je vais lire, relire, et relire encore. 

Les trois continents du monde de Robert Lalonde sont la nature, la littérature et l'être humain. Et les voyages que l'auteur entreprend dans ces contrées sont à l'image de ceux que j'aime faire : on sait où on va, mais on ne sait pas comment et, en route, on s'arrête à de multiples détails qui nous attirent.  Parce que c'est beau, parce que ça nous touche, parce qu'on n'est pas pressés, parce que la vie est un voyage au sein d'une immensité faite de détails que l'on ne peut pas voir si on va trop vite.

J'ai donc pris mon temps pour lire tout d'abord :



Ce livre renferme trois nouvelles :
  • Souvent je prononce un adieu

La première se construit autour de Virgina Woolf et du deuil, le vrai de vrai, celui qui suit immédiatement la mort d'un être cher. Elle a peu retenu mon attention, car d'une part, j'ai peur de Virginia Woolf, et d'autre part, ce deuil-là m'indiffère; je crois que je l'ai rencontré peut-être un peu trop tôt dans ma vie et que, du coup, ayant grandi avec lui, il fait partie des meubles de mon existence. Face à la mort définitive, j'ai tendance à penser : « De toute façon, je ne peux rien y changer, alors vivons ». Pour moi, la mort est comme la pluie ou le soleil. C'est là, ça arrive et on fait avec. Pas le choix. 

  • Un coeur rouge dans la glace
Cette seconde nouvelle est peut-être celle des trois qui est venue me chercher au plus profond de moi.

Le petit bout d'humanité sur lequel s'attarde ici Robert Lalonde est celui de « l'amouritié », ce sentiment qui oscille entre amour et amitié au gré des événements et du temps qui passe. Ces sensations qu'on ne parvient plus à définir si ce n'est pour dire qu'elles sont intenses et nous définissent. 
Un amour qui dure, le peut je crois parce qu'il ressemble à l'amitié.
Une amitié doit être teintée d'amour pour survivre.
Mes amis se comptent sur les doigts d'une... patte de chat, mais ce sont des gens que j'aime d'amour. 
Au Québec, on dit « mon chum » autant pour notre ami que pour l'homme de notre vie, et c'est parce qu'on a tout compris ! :)

Et le livre associé à cette seconde histoire est...


Là forcément, cette étape-là a été longue, car je me suis arrêtée et j'ai plongé dans ce récit d'amour, de mélancolie, d'aventure, de jeunesse, d'amitié, d'enfance, de serments... de rêve d'un monde où tout est possible si on y croit assez fort et où toutes les blessures finissent par se refermer conférant à leurs porteurs un caractère unique, une force tranquille... parce qu'ainsi va la vie.

Je suis ensuite revenue à « Port Lalonde » le temps de faire le plein d'un nouveau récit avant de poursuivre ma route.

  • Traduire Alison
Dans ce troisième volet, la nature, c'est la mer ! Et la référence littéraire, c'est... Moby Dick !
Et le petit bout d'être humain dont nous parle avec tant de poésie le grand écrivain, c'est cette façon dont on monte, on descend, on remonte et on redescend encore au cours de la folle traversée qu'est notre vie.

Pour me mettre dans l'ambiance et parce-que l'opportunité s'est présentée, j'ai regardé :


Bon, cette étape constitue disons un arrêt sur une aire d'autoroute. On s'arrête, on mange un morceau, voilà, c'est fait, vite vite, on repart... et on oublie vite. On ne regrette pas, car on avait faim, mais bon, le souvenir ne sera pas impérissable. 
En quelques mots si parmi vous il y a des amateurs : c'est un film HOL-LY-WOO-DI-EN !!! Je répète HOL-LY-WOO-DI-EN !!! Pour être bien claire, foncez si vous voulez voir un beau marin bronzé, musclé, qui n'est jamais décoiffé même en pleine tempête et toujours éclairé à la perfection même dans la nuit noire et que vous aimez les musiques tristes à pleurer, même si c'est pas si triste que ça.  Mais bon, avec du pop corn, ça passe. 

Ensuite, je me suis lancée : J'AI RELU MOBY DICK. Et là, révélation : j'ai en fait LU Moby Dick. Je ne l'avais jamais lu ce livre, mais j'en avais tellement entendu parler que je pensais l'avoir lu. C'est dingue ! 




Il faut absolument que je vous parle de cette lecture, mais il y a tant à en dire que je lui consacrerai un autre billet.

Et je suis donc revenue, épuisée mais heureuse, de ce périple que je vous recommande vivement (mais comme toujours quand on voyage, pour la pause-lunch, essayez d'éviter les aires d'autoroute). 

La toile de fond que j'ajoute au moment de la publication de ce billet est une oeuvre de Stev'nn Hall dont le travail m'interpelle. 

jeudi 25 février 2016

Des enfants différents

Il y a quelque temps, on nous a annoncé que notre fils souffrait du syndrome de Gilles de la Tourette. Plus tard, finalement, les « experts » n'étaient pas tous d'accord et l'on a jugé que ce terme ne convenait peut-être pas. L'avenir nous en dira plus, mais je vous parle de ça, car durant quelques jours, nous pensions que fiston était « malade » et nous envisagions de l'accompagner dans l'acceptation de cette différence alors que nous étions nous-mêmes sonnés. 

Comme à chaque fois lorsque survient une situation délicate, je m'étais alors tournée vers les livres et avait découvert que ces enfants différents avaient tenu une grande place dans mes lectures de ces dernières années.

Que l'on soit confrontée(e) ou pas à la maladie mentale/neurologique, la comprendre et savoir se placer dans la peau de ces jeunes qui vivent en décalage du monde défini comme « normal » me semble être essentiel. 

Dans les titres qui suivent, les enfants parlent eux-mêmes ou parfois, ce sont les grandes soeurs qui prennent la parole, car elle sont bien souvent effacées face à une problématique qui demande toute l'attention des parents. Leur situation n'est pas non plus toujours facile à vivre... malgré l'amour. 

Si vous ne deviez en lire qu'un seul de cette série, je pencherais pour celui de Marie Clark qui a su, dans son écriture même (sans aucun ponctuation !), rendre toute la confusion et l'incompréhension qui enveloppent ces enfants à l'âge où, comme tous les autres, ils n'aspirent qu'à jouer, s'amuser et découvrir le monde.


(sans billet)
http://austintoutvabien.overblog.com/2014/08/wonder-de-r-j-palacio.html
http://austintoutvabien.overblog.com/2015/01/the-curious-incident-of-the-dog-in-the-night-time-de-mark-haddon.html
http://austintoutvabien.overblog.com/%C2%ABquand-j-avais-cinq-ans-je-m-ai-tu%C3%A9%C2%BB-d-howard-buten
(sans billet)

dimanche 14 février 2016

L'Amérique, l'Amérique...

Je viens de refermer :

qui dresse un portrait plutôt traumatisant de l'Amérique du Nord.

En résumé, un couple d'américains moyen va finir, pour se sortir de sa condition, par braquer une banque et être emprisonné pour cela. La mère dira alors à ses enfants de tout faire pour éviter d'être récupérés par les services sociaux et organisera leur fuite vers le Canada. La fille adolescente choisira plutôt de fuir et, pour notre part, nous suivons le fils de 15 ans.
Arrivé au Canada, loin de trouver du réconfort, celui-ci tombe dans un lieu pour lequel le seul terme qui me vienne est « glauque » auprès d'un homme peu recommandable. 
Il finira par se sortir de ce bourbier après que Richard Ford, avec grand talent, nous ait dépeint cette société... pathétique et plutôt effrayante. 

J'avoue être aussi heureuse de terminer cette lecture que d'avoir découvert ce livre riche en enseignements. À lire donc, mais pas à n'importe quel moment, car... ce n'est pas rose bonbon !  

Plus tôt cette année, j'avais lu :

où là aussi l'auteure dépeignait sans complaisance la société américaine moyenne.

La religion et ce qu'elle impose en termes de vie de famille;
Les classes sociales et le manque de scolarisation avec ses conséquences;
Les modes de vie et leurs impacts sur l'environnement;
L'amour et ce qu'il signifie dans des existences pré-établies.
 
Le constat n'était pas non plus dans ce livre des plus reluisants, mais la plume de Barbara Kingsolver m'avait permis d'amortir un peu l'impact de l'uppercut, ce qui n'a pas eu lieu chez Richard Ford.

Deux lectures donc pour voir l'Amérique de l'intérieur. Enfin... une certaine Amérique, car je peux affirmer pour le vivre quotidiennement que ce n'est pas partout ainsi. Heureusement !

mardi 26 janvier 2016

Le Québec... pour vrai !

Je reviens aujourd'hui sur ce billet au sein duquel je parlais du « vrai » Québec, ou pour le moins de ce que je crois/croyais en connaître. Car, le Québec est loin d'avoir livré tous ses secrets comme ma journée d'hier me l'a rappelé.

Ainsi donc, en matinée, je décidais de regarder le film documentaire  
« L'empreinte ».


Un très beau film dans lequel on tente de tisser des liens entre le Québec d'aujourd'hui et l'héritage indien, de reconnaître dans chaque domaine de la société actuelle les enseignements autochtones, de (re)trouver des racines... qui comme toutes les racines sont fragiles, mais porteuses de développement à venir, de force en devenir.

De ce visionnement, je retenais la complexité de définir une identité, mais surtout une phrase de Nicole O'Bomsawin qui invite le peuple québécois à « revivre la première rencontre ». Oui, c'est en effet ce qu'il faut ou faudrait faire, mais est-ce seulement possible ? Peut-on revivre une première fois ?

Toute à mes réflexions et puisque ma journée se déroulait sous le thème de la  première fois, j'ajoutais à mon horaire la lecture du premier roman d'Érika Soucy Les murailles afin d'en parler dans l'un des prochains numéros de La Recrue du Mois.     

Je l'ai commencé et je l'ai terminé dans le même souffle et... ce fut un véritable choc. Par le récit lui-même et par les liens avec mon visionnement du matin.

Il est question ici d'une jeune femme qui part dans le Nord sur un chantier d'Hydro. Elle a deux objectifs : rassembler des observations pour un futur livre (celui que nous lisons) et passer du temps avec son père afin de mieux le comprendre, de tenter de savoir pourquoi il était si important pour lui de toujours revenir ici, dans le Nord. 

Joséphine Bacon m'expliquait le matin même dans le film que ce qui avait séduit les blancs dans le mode de vie des indiens, c'était la liberté. À tous les niveaux. 


Érika Soucy me dit en fin d'après-midi, en conclusion de son récit : « ... faut que je l’avoue : j’ai pas envie de m’en aller. Je commence à peine à prendre le beat, à goûter au plaisir d’être à l’abri, loin des nouvelles, du ménage, des comptes à payer… ». 

À travers ces quelques mots, mais aussi au fil des journées en plein-air, proche de la montagne, dans des conditions de vie rudes mais vraies, les travailleurs du nord et les indiens se ressemblent, hommes des grands espaces, des bonheurs simples et de la vie en communauté.

Et pourtant, deux revers d'une même médaille, ils ne s'accordent pas nécessairement. Des mots durs sont prononcés : 

« combien d’hommes il y a sur le chantier, combien pas grand’ femmes en comparaison, combien je risque de me faire dire que je suis pas laitte juste parce que je suis pas « une grosse Indienne »… » (page 17)

« Où c’qu’y’a des plumes, y’a du vol ! »
« Promène-toé pas tu-seule, soir de pow wow. »
« Y prennent une biére pis la face leu’ change. »
« Des plans pour s’faire tuer. » (page 60)

Et le même Roy Dupuis qui le matin se faisait fil conducteur de « L'empreinte » et représentant des québécois en prend pour son grade : « Roy Dupuis, c’est un crisse de menteur. C’est un parvenu qui sait pas de quoi il parle, parce que de la truite, il y en a pas d’avance dans la rivière à cette hauteur-citte. »

Finalement, que sais-je ? Peu de choses. Qu'ai-je réellement vécu sur quoi je puisse appuyer mes choix véritablement ? Pas grand chose. 

Pour le reste de la journée, je n'ai entendu que des « Ça va ? T'es où là ? T'es correc ? T'es toute bizarre. »

Ouin, je me suis endormie tard hier et je n'étais finalement certaine que d'une chose : peu importe la philosophie, peu importe les idées, seuls comptent les hommes, chacun des hommes. Plus que jamais, je sais que les étiquettes sont à proscrire; indien ou pas, québécois ou pas, regarde l'homme qui est face à toi et laisse-lui la chance de t'éblouir.

Ne plus trop penser, juste écouter son coeur. Vivre et expérimenter plutôt que réfléchir et analyser. 

Je sais que je ne viens pas de révolutionner la planète en écrivant ce billet, c'est certain, mais parfois il est bon de revenir à l'essentiel. Remettre les compteurs à zéro.
    
 
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Oui,il y a de belles couleurs en automne;
Oui, l'on mange du savoureux sirop d'érable; 
Oui, les noëls sont blancs et les hivers majestueux;

Mais, le Québec... c'est tellement plus que tout cela ! 

Non, ce n'est pas non plus un eldorado (ça se saurait depuis le temps ! :-) Nous avons aussi nos fléaux ), mais quel pays vivant, quel pays pétri d'idéaux, quel pays touchant par sa volonté de croire encore et toujours à la possibilité d'un monde meilleur, d'une vie simplement pacifique. 

C'est de ce Québec-là dont il est question ici aujourd'hui.

Tout d'abord avec Félix Leclerc, son fervent ambassadeur dont je viens de lire un deuxième livre : « Le hamac dans les voiles ».




Le premier avait été il y a quelques temps « Pieds nus dans l'aube » et je l'avais adoré.
Ici, j'ai retrouvé les mêmes mots intenses et cette poésie propre à l'auteur que j'ai envie de qualifier de mélancolique. Tout est là, les petites choses de la vie, la nature, l'émerveillement, l'humanité. C'est bien lui.

Cependant, la plupart des textes ici sont des fables dans la veine de celles de Jean de la Fontaine, prenant des animaux pour personnages afin d'évoquer des thèmes sensibles et de dénoncer certains comportements, certaines opinions.
Au fil des 12 textes sélectionnés pour ce recueil, il est question de la mort, du deuil, de la dignité, du jugement d'autrui, du handicap, entre autres sujets traités subtilement et avec sincérité.


Photographe Antoine Désilets

Comme dans toutes fables, l'on trouve ici une morale associée à chacune des histoires et, pour moi, ce point là est venu faire ombrage à la plume de Félix Leclerc. En effet, du temps s'est écoulé depuis la rédaction de ces nouvelles en 1951, la société a connu de profondes mutations et ces quelques récits possèdent donc une saveur un peu rétrograde pour la lectrice dans la quarantaine que je suis. Certains lecteurs un peu plus âgés y trouveront peut-être plutôt une forme de nostalgie, quant aux plus jeunes, je crois que je leur suggèrerais de faire connaissance avec Félix Leclerc à travers une autre de ses oeuvres.

Malgré cet aspect qui est très légèrement venu ternir mon plaisir, j'ai retrouvé à plusieurs reprises le regard tendre et pur du poète sur le monde qui l'entoure, ses mots qui viennent nous frapper en plein coeur l'air de rien, simplement en passant comme une petite brise, soulevant sur leur passage questions et réflexions.

Lire « Un hamac dans les voiles », c'est mettre notre propre quotidien entre parenthèses pour redécouvrir la vie à la manière de Félix Leclerc, de façon lucide car la vie peut, certes, être très rude, mais également avec cette tendresse infinie que l'on pense être propre au monde des enfants, mais que certains adultes conservent en eux toute leur vie et qui fait d'eux des êtres immortels.

Cette lecture est commune avec Lyria/Kidae. Allons lire son avis !



Mais, le Québec, c'est aussi Paul. Je profite de la sortie ces jours-ci de l'adaptation cinématographique de cette bande-dessinée tellement tellement tellement réaliste et donnant à voir tous ces petits détails qui font le VRAI Québec pour vous dire de nouveau à quel point il est essentiel de la lire si l'on veut pouvoir se glisser dans l'intimité d'un peuple sensible dont il ne faut pas avoir peur de soulever le gros manteau d'hiver pour découvrir en dessous une chaleureuse tendresse.  

Bienvenue dans la Belle Province !



dimanche 17 janvier 2016

Encore plus de dialogues avec la mer

Je reviens aujourd'hui sur cet article (publié il y a déjà quelques temps) pour y ajouter un titre :

Ce livre m'a bouleversée au point de ne pas avoir pu en parler dans notre webzine La Recrue. Heureusement, mon collaborateur Julien Hivon a su trouver les mots pour exprimer l'intensité de ce court roman que j'ai envie de qualifier de magistral.
Quelques mois sont passés et voici finalement un court texte pour exprimer bien maladroitement l'intensité avec laquelle les mots de Sylvie Drapeau me sont parvenus.

70 pages sans respirer.
70 pages en apnée, plongée dans les eaux du fleuve qui n’obéissent qu’à elles-mêmes.
70 pages dans la vie d’une famille québécoise transformée en statues de sel.
70 pages qui ont changé le cours de la vie d’une enfant de 5 ans.
70 pages d’une prière à un grand frère.
70 pages dont l’intensité bouleverse.
Émotion.
Sylvie Drapeau vient d’entrer en scène littéraire.

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Ces derniers temps, la mer a fait son apparition dans mes lectures et donc dans ma vie. Soyons clairs, je n'ai jamais mis le pied sur un bateau. J'ai cependant souvent été voir la mer, l'océan. Souvent je me suis assise pour la contempler. Souvent j'ai senti le vent sur mon visage et le sable sous mes pieds. Beaucoup diront que je ne connais donc pas la mer puisque je ne l'ai jamais parcourue. Je leur répondrai simplement que pour moi le mystère qui continue d'entourer celle qui me fascine de plus en plus contribue à mes yeux à faire de celle-ci un merveilleux moyen d'évasion. Dès que la mer est présente dans un livre, je bénéficie donc d'une double porte vers des moments d'une rare intensité loin des rivages du quotidien : lecture et mer forment un merveilleux duo que je souhaite vous faire entendre ici.


http://austintoutvabien.overblog.com/2014/12/portrait-joanne-rochette-2-lectures.html 

http://austintoutvabien.overblog.com/2015/07/l-iguane-de-denis-theriault.html


http://larecrue.net/2014/08/guano/