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dimanche 3 avril 2016

Voyage dans le monde de Robert Lalonde

Une longue période s'est écoulée depuis mon dernier billet (et je m'en excuse); j'étais partie faire le tour du monde aux côtés de Robert Lalonde. Enfin, disons plutôt que c'est Robert Lalonde qui m'a indiqué l'itinéraire à suivre. Ensuite... ma vie de lectrice a suivi son cours... pour revenir après de multiples aventures à cet écrivain dont l'univers est proche du mien par de multiples aspects et que je vais lire, relire, et relire encore. 

Les trois continents du monde de Robert Lalonde sont la nature, la littérature et l'être humain. Et les voyages que l'auteur entreprend dans ces contrées sont à l'image de ceux que j'aime faire : on sait où on va, mais on ne sait pas comment et, en route, on s'arrête à de multiples détails qui nous attirent.  Parce que c'est beau, parce que ça nous touche, parce qu'on n'est pas pressés, parce que la vie est un voyage au sein d'une immensité faite de détails que l'on ne peut pas voir si on va trop vite.

J'ai donc pris mon temps pour lire tout d'abord :



Ce livre renferme trois nouvelles :
  • Souvent je prononce un adieu

La première se construit autour de Virgina Woolf et du deuil, le vrai de vrai, celui qui suit immédiatement la mort d'un être cher. Elle a peu retenu mon attention, car d'une part, j'ai peur de Virginia Woolf, et d'autre part, ce deuil-là m'indiffère; je crois que je l'ai rencontré peut-être un peu trop tôt dans ma vie et que, du coup, ayant grandi avec lui, il fait partie des meubles de mon existence. Face à la mort définitive, j'ai tendance à penser : « De toute façon, je ne peux rien y changer, alors vivons ». Pour moi, la mort est comme la pluie ou le soleil. C'est là, ça arrive et on fait avec. Pas le choix. 

  • Un coeur rouge dans la glace
Cette seconde nouvelle est peut-être celle des trois qui est venue me chercher au plus profond de moi.

Le petit bout d'humanité sur lequel s'attarde ici Robert Lalonde est celui de « l'amouritié », ce sentiment qui oscille entre amour et amitié au gré des événements et du temps qui passe. Ces sensations qu'on ne parvient plus à définir si ce n'est pour dire qu'elles sont intenses et nous définissent. 
Un amour qui dure, le peut je crois parce qu'il ressemble à l'amitié.
Une amitié doit être teintée d'amour pour survivre.
Mes amis se comptent sur les doigts d'une... patte de chat, mais ce sont des gens que j'aime d'amour. 
Au Québec, on dit « mon chum » autant pour notre ami que pour l'homme de notre vie, et c'est parce qu'on a tout compris ! :)

Et le livre associé à cette seconde histoire est...


Là forcément, cette étape-là a été longue, car je me suis arrêtée et j'ai plongé dans ce récit d'amour, de mélancolie, d'aventure, de jeunesse, d'amitié, d'enfance, de serments... de rêve d'un monde où tout est possible si on y croit assez fort et où toutes les blessures finissent par se refermer conférant à leurs porteurs un caractère unique, une force tranquille... parce qu'ainsi va la vie.

Je suis ensuite revenue à « Port Lalonde » le temps de faire le plein d'un nouveau récit avant de poursuivre ma route.

  • Traduire Alison
Dans ce troisième volet, la nature, c'est la mer ! Et la référence littéraire, c'est... Moby Dick !
Et le petit bout d'être humain dont nous parle avec tant de poésie le grand écrivain, c'est cette façon dont on monte, on descend, on remonte et on redescend encore au cours de la folle traversée qu'est notre vie.

Pour me mettre dans l'ambiance et parce-que l'opportunité s'est présentée, j'ai regardé :


Bon, cette étape constitue disons un arrêt sur une aire d'autoroute. On s'arrête, on mange un morceau, voilà, c'est fait, vite vite, on repart... et on oublie vite. On ne regrette pas, car on avait faim, mais bon, le souvenir ne sera pas impérissable. 
En quelques mots si parmi vous il y a des amateurs : c'est un film HOL-LY-WOO-DI-EN !!! Je répète HOL-LY-WOO-DI-EN !!! Pour être bien claire, foncez si vous voulez voir un beau marin bronzé, musclé, qui n'est jamais décoiffé même en pleine tempête et toujours éclairé à la perfection même dans la nuit noire et que vous aimez les musiques tristes à pleurer, même si c'est pas si triste que ça.  Mais bon, avec du pop corn, ça passe. 

Ensuite, je me suis lancée : J'AI RELU MOBY DICK. Et là, révélation : j'ai en fait LU Moby Dick. Je ne l'avais jamais lu ce livre, mais j'en avais tellement entendu parler que je pensais l'avoir lu. C'est dingue ! 




Il faut absolument que je vous parle de cette lecture, mais il y a tant à en dire que je lui consacrerai un autre billet.

Et je suis donc revenue, épuisée mais heureuse, de ce périple que je vous recommande vivement (mais comme toujours quand on voyage, pour la pause-lunch, essayez d'éviter les aires d'autoroute). 

La toile de fond que j'ajoute au moment de la publication de ce billet est une oeuvre de Stev'nn Hall dont le travail m'interpelle.