Les clichés, les préjugés, les idées toutes faites, voici le sujet que je choisis d'aborder aujourd'hui ici. C'est le deuxième opus de Marianne Lévy : Dress Code et petits secrets – L'aventure américaine qui me l'a soufflé.
Et
là, première étiquette, premier préjugé : Quoi ? Elle
lit des livres « comme ça » ?!?!?! (Rires) J'adore jouer avec les
étiquettes et passer de Virginia Woolfe (ma dernière lecture – Mrs Dalloway) à Capucine et ses copines
à la conquête de l'Amérique !
Je
vous arrête tout de suite avant que ne se forme dans votre esprit un second a
priori relatif à la prétention de la personne qui rédige l'article que vous
commencez à lire : nulle leçon de morale ou jugement quelconque ici puisque je
m'implique TOTALEMENT dans le groupe des poseuses et poseurs d'étiquettes.
C'est
justement tout ce mécanisme de critique et d'image qu'explore avec humour et
grande précision Marianne Lévy. Son analyse sociologique demeure aussi lucide
et acérée que dans le premier volume de ce qui, je l'espère, est en train de
devenir une série. C'est un régal!
Mais,
ce n'est pas tout. Un autre aspect de ce livre a su venir me charmer : le thème
du premier roman qui vient s'entremêler à la tournée américaine du blogue Chic et aux histoires de cœur de
Capucine, héroïne aussi farfelue qu'attachante.
Le
premier roman… voici un autre domaine au sein duquel les a priori et les
étiquettes fleurissent abondamment. Étant
moi-même rédactrice pour un webzine mettant en lumière les premières œuvres
littéraires québécoises, il va de soi que les difficultés rencontrées par les
écrivains (confirmés ou en herbe) présents dans DCPS2 m'ont ramenée aux œuvres
lues dernièrement dans le cadre de ma collaboration au webzine susmentionné.
Chez
les primo-romanciers, le thème de la difficulté à donner naissance à un premier
livre est souvent traité et de manières multiples :
Mais,
j'avoue que c'est la première fois je crois que je le retrouve ainsi dans une (pseudo)
comédie romantique. Excellente idée qui permet de démystifier un peu les choses.
Pour
terminer (avant de vous laisser découvrir par vous-même quelle étiquette vous
souhaitez apposer sur le livre de Marianne Lévy ;-) ), je veux mentionner les nouvelles
technologies omniprésentes dans le livre et dans la vie de Capucine. Cette
dernière en sera, bien malgré elle, privée durant quelques heures… survivra-t-elle
à ce sevrage forcé ? Et vous ? Et moi ? Quelle serait notre réaction en
pareille situation ?
La
maxime centrale du premier tome de DCPS était empruntée à Nietzsche et invitait
le lecteur à « devenir celui qu'il est ». Ici, l'on cherche maintenant à « Écouter.
Observer. Ressentir. Vibrer. » . Bref, RA-LEN-TIR… au moins un peu, de temps en
temps.
Oui,
définitivement, j'aime énormément la manière dont Marianne Lévy, l'air de rien,
nous permet au fil des pages de revenir à l'essentiel.
Sans
complexe, je lui colle une étiquette : Auteure à suivre !